Alors qu'un calme précaire règne à nouveau depuis le 22 novembre dans le Nord-Kivu, plusieurs chefs d'État de la région des Grands Lacs sont à Luanda ce mercredi 23 novembre pour discuter de la situation dans l'est de la RDC.
Félix Tshisekedi et Paul Kagame étaient attendus en milieu de journée dans la capitale angolaise. Si le premier a bien fait le déplacement, le second s'est finalement fait représenter par son chef de la diplomatie, Vincent Biruta. Le président burundais Evariste Ndayishimiye et président actuel de la Communauté des États d'Afrique de l'Est (EAC), et le facilitateur de l'EAC, Uhuru Kenyatta, sont également sur place. L'objectif principal de ce mini-sommet est de travailler à une désescalade entre Kinshasa et Kigali.
Feuille de route
Joao Lourenço s'y attelle depuis juillet 2022 : il avait organisé une rencontre entre Tshisekedi et Kagame. Et une feuille de route avait été tracée, mais pas appliquée. Médiateur désigné par l'Union africaine (UA), le président angolais avait été absorbé par sa campagne de réélection jusqu'à la fin du mois d'août. Aujourd'hui, il souhaite remettre cette feuille de route sur la table, dans une version remise à jour.
Harmoniser les agendas de Luanda et Nairobi
De nouvelles discussions doivent avoir lieu avec les groupes armés de l'Est congolais. Un rendez-vous reporté à plusieurs reprises est désormais fixé au 27 novembre. Mais le Rwanda fait souffler le chaud et le froid. En fin de semaine dernière, Paul Kagame avait promis à Uhuru Kenyatta « d'exhorter le M23 au cessez-le-feu et au retrait des territoires conquis » ; des combats avaient repris dans le Nord-Kivu, le 20 novembre. De source congolaise, la rébellion veut avoir son mot à dire, en particulier au sujet de son redéploiement. Mais le gouvernement de la RDC demeure ferme : pas question pour Kinshasa de négocier avec le M23.
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